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T2 - Randonnée en montagne (selon échelle CAS)
Sentier avec tracé ininterrompu. Si balisé FSTP: blanc-rouge-blanc. Terrain parfois raide, risques de chute pas exclus. Exigences: Avoir le pied assez sûr. Chaussures de trekking recommandées. Capacité élémentaire d'orientation.

DESCRIPTION

Le Glacier de l'Aletsch, une des plus belles merveilles de la nature. Après avoir longtemps hésité, à cause de la distance de notre domicile, un beau matin d'octobre nous nous disons: "on y va". La journée ne commence pas sous les meilleurs auspices: le train en retard nous fait louper le téléphérique à Betten et à Bettmeralp la montagne est recouverte par une couche de brouillard.

Malgré tout on se lance. Comme je l'ai écrit dans le tableau récapitulatif, l'excursion commence à la gare amont du téléphérique Betten-Bettmeralp. Nous commençons à marcher dans les rues de cette station touristique qui a la particularité d'être sans voiture. Sur notre droite nous voyons la chapelle Maria im Schnee.

Nous continuons à marcher sur les routes du village jusqu'au Bettmersee, le brouillard toujours sur nos têtes. Ici nous laissons derrière nous les routes goudronnées pour enfin marcher sur un vrai sentier de montagne.

Ce chemin nous conduit au Blausee. Je ne sais pas s'il est vraiment bleu, lors de notre passage il était plutôt gris (à cause de ce maudit brouillard qui ne veut pas s'en aller). Inutile donc de s'attarder, nous continuons en direction de Biel.

Peu avant Biel, miracle, le brouillard disparaît! On commence à entrevoir les sommets enneigés des Alpes bernoises. Arrivés à Biel, le paysage s'ouvre devant nous et npous voyons enfin le glacier dans toute sa splendeur. Magnifique! Grandiose!

Avant de poursuivre dans la description, laissez-moi vous rappeler ceci: certains sentiers de ce secteur (pas ceux que npous avons parcourus) ont été fermés à cause d'un risque d'éboulement. Il s'agit des sentiers situés sur le versant Nord-Ouest de l'Härdernagrat (ou crête de Moosfluh), à l'Ouest de Biel.

Il s'agit d'environ 200 millions de mètres cubes de terre et de roches qui, en cet automne 2016, avancent de plus de 20 centimètres par jour. De très nombreuses fissures et quelques chutes de pierres ont été observées sur place. Le problème est causé par le retraît du glacier: quand il était plus épais, il exerçait une pression sur les flancs des montagnes, aujourd'hui il s'est aminci et la montagne est donc "libre de s'effondrer sur elle-même".

Après cette précision, reprenons le récit: à Biel nous reprenons notre marche en direction de Roti Chumma. Le sentier longe le glacier à une altitude constante d'environ 2300/2350 mètres. Cette partie de l'excursion est vraiment spectaculaire, tant le panorama est grandiose. Je rappelle que le long de ce sentier il est interdit de s'arrêter pique-niquer (sauf à Roti Chumma, l'endroit est signalé) à cause, je suppose, du danger de chutes de pierres et du fait qu'il s'agit d'une zone protégée.

Nous continuons de suivre le glacier jusqu'au point 2347, où le sentier tourne brusquement à droite pour s'engouffrer dans une petite vallée latérale. Cette région, appelée Märjela, était jadis occupée par un lac (quand le glacier était plus épais et faisait barrage à l'écoulement normal des eaux). Aujourd'hui, il ne reste que des gouilles et un lac artificiel. L'endroit n'en est pas moins beau.

Après avoir traversé le barrage, nous continuons en direction de Tälligrat. La montée est très belle, la nature du paysage me plaît beaucoup.

À Tälligrat, après un court faux plat, commence la dernière montée de la journée. Cette partie, jusqu'à la gare amont du téléphérique Fiesceralp-Eggishorn, est très raide. L'effort est récompensé une fois arrivés en haut: le panorama sur le glacier et les Alpes bernoises est grandiose. On peut facilement reconnaître les trois soeurs - Eiger, Mönch et Jungfrau - même si "nous les voyons de l'autre côté". Au Sud-Ouest on peut également admirer le Cervin.

Ceux qui ont encore un peu d'énergie peuvent faire comme moi et monter jusqu'au sommet de l'Eggishorn. La vue est la même mais un peu plus dégagée (compter environ 20-25 minuter pour l'aller-retour).

Voilà, il nous reste plus qu'à descendre en plaine. En téléphérique bien entendu...

Le Glacier d'Aletsch

Le Glacier d'Aletsch, ou Grand glacier d'Aletsch, est le plus grand glacier des Alpes. Il occupe une surface d'environ 120 km2 et sa longueur est d'environ 23 km. Le poids de la glace qu'il contient est estimé à 27 milliards de tonnes.

À la Konkordiaplatz, l'endroit ou confluent plusieurs branches du glacier pour donner forme à la langue glaciaire, l'épaisseur de la glace est de plus de 900 mètres! À noter que neuf sommets qui entourent le glacier ont plus de 4000 mètres d'altitude.

La vitesse d'écoulement de la langue glaciaire est estimée à 200 m par an à hauteur de la cabane Konkordia, 80 - 90 m par an au niveau de la forêt d'Aletsch.

Comme tous les glaciers, il souffre du réchauffement climatique: en 1860, il mesurait environ 3 km de plus qu'aujourd'hui et remontait 200 mètres plus haut au niveau de la forêt d'Aletsch. Les traces sont encore bien visibles sur le terrain: le glacier est bordé de part et d'autre par une large bande claire présentant une végétation encore très jeune.

Les deux bandes sombres visibles sur toute la longueur du glacier sont en revanche des moraines médianes qui se forment par la jonction de deux moraines latérales appartenant chacune à un glacier différent. Comme trois champs de névé se rejoignent au total sur la Konkordiaplatz, cela donne naissance à deux grandes moraines médianes.