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Itinéraire:

T1 - Randonnée (selon échelle CAS)
Sentier bien tracé. Si balisé aux normes de la FSTP: jaune. Terrain plat ou en faible pente, pas de risques de chute. Exigences: aucune, convient aussi pour baskets. L'orientation ne pose pas de problème, en général possible même sans carte.

DESCRIPTION

Il n'y a pas grand chose à raconter sur l'excursion d'aujourd'hui. Sachez que, après avoir parqué la voiture à la gare aval de la télécabine Nendaz - Tracouet, nous avons pris une route qui monte jusqu'à la hauteur du Bisse vieux. Pour prendre ce chemin, à la station des cabines, nous descendons le long de la route principale sur une distance d'environ 100 mètres et nous tournons à droite. Après avoir outrepassé un autre parking des télécabines, nous continuons sur cette route très raide pendant environ 10-15 minutes jusqu'à arriver au chemin du bisse.

Ici nous commençons à remonter le Bisse vieux. Le sentier est pratiquement plat, large et sans aucune difficulté. En d'autres mots, il est idéal pour une marche en famille. Il y a juste un passage un peu délicat pour le enfants (voir photo).

Nous suivons le sentier jusqu'à la fin du Bisse vieux (où il commence à vrai dire) à Lavantier. Ici il y a un arrêt de bus pour ceux qui veulent rentrer sans effort à Nendaz. Ce n'est pas notre cas: nous traversons la route principale (dommage qu'il y n'ait pas de passage pour piéton) et nous prenons la route en descente qui se dirige vers l'autre versant de la vallée.

Après avoir outrepassé la prise d'eau du Grand bisse de Vex (qui va à Veysonnaz), nous arrivons en quelques minutes au départ du Bisse du milieu. Le sentier de ce canal nous conduit presque sans effort jusqu'au centre de la station de Nendaz.

Les bisses du Valais

En Valais, ainsi que dans d'autres régions de l'arc alpin caractérisées par des précipitations peu abondantes, se sont développés au cours des siècles des systèmes complexes de canaux d'irrigation - appelès bisses dans le Valais romand, suonen dans le Haut Valais - qui permettent à l'eau de rejoindre prés, champs et terrains qui, sans cette précieuse ressource, seraient destinés à être souvent improductifs. À partir de la fin du XIXe siècle, l'économie alpine commence cependant à perdre son importance à cause de l'émigration de la population vers les villes. En même temps, les canaux d'irrigation qui ont déterminé pendant des siècles la survie des populations de certaines régions commencent, lentement mais inexorablement, à souffrir de cette situation: certains bisses ne sont plus utilisés, d'autres sont substitués par des conduites afin d'alimenter les nouveaux systèmes d'irrigation par aspersion.

Mais peut-être les bisses n'ont ils pas dit leur dernier mot. En effet, dans les dernières années, on a compris leur importance, pas seulement d'un point de vue historique. Ces canaux, par exemple, ont une importance écologique à ne pas sous-évaluer, puisqu'ils forment de vrais et propres micro-écosystèmes grâce à l'eau transportée qui s'infiltre dans le terrain.

Il ne faut non plus oublier le point de vue touristique: les bisses sont partie intégrante de l'offre touristique du Valais, l'office du tourisme a même publié une brochure avec des propositions de balades le long des canaux des montagnes valaisannes.

anciennes cartes postales

Le Bisse vieux
On ne connaît pas la date de construction du Bisse vieux. On sait uniquement qu'il est antécédent à 1658 (date de la première mention du bisse sur un document). Selon l'office du tourisme de Nendaz, il est encore utilisé de nos jours pour l'irrigation des prairies et des cultures, en particulier pour les abricotiers et les framboises. Au lieu-dit "le Dix-Huit", le bisse descend en cascades de 4-5 mètres dans un canal de béton bordé d'un escalier construit en 1922 pour remplacer l'ancienne canalisation de bois

Le Bisse du milieu
Ce bisse a été construit vers 1700. Il est lui aussi encore en activité: il sert à l'irrigation des framboises et des cultures de la région de Haute-Nendaz. Au centre de la station le bisse se transforme en torrent, le Tsâblo. Sur ce torrent se trouvaient autrefois quatre moulins, un foulon, une scierie et une tannerie.